Les Nomades qui Laissent une Empreinte (Et Ce N’est Pas Numérique) 🌏

Les Nomades qui Laissent une Empreinte (Et Ce N’est Pas Numérique) 🌏

Las Palmas de Gran Canaria n’était pas seulement une destination, mais un laboratoire vivant de la révolution nomade numérique. Là-bas, entre les volcans et les espaces de coworking face à la mer, j’ai découvert avec mon équipe du Master 1 en Communication Digitale et Gestion de Projets une vérité révélatrice : les nomades du XXIe siècle ceux qui révolutionnent l’industrie, ceux qui ne cherchent pas seulement le wifi et la plage, mais des communautés engagées portent en eux les mêmes valeurs et engagements que nous devrions tous avoir envers la planète.

Bien que notre recherche se soit principalement concentrée sur l’impact économique, culturel et environnemental de ces voyageurs, une rencontre inattendue a bouleversé nos préjugés : Jorge, responsable de l’Office du Tourisme de Las Palmas de Gran Canaria, nous a gracieusement transmis un rapport révélant une facette méconnue de cette communauté. Loin de se contenter d’espaces de travail, la majorité des nomades digitaux s’engagent activement dans des initiatives durables.

Il convient de souligner que si notre étude s’est concentrée sur les nomades digitaux de cette magnifique île, ce phénomène dépasse largement les frontières : de Bali aux plages de Carthagène (Colombie), mon pays d’origine, ces travailleurs itinérants jouent un rôle actif dans la protection des écosystèmes côtiers. Leur impact présente toutefois une double facette.

D’un côté, beaucoup organisent des initiatives de nettoyage des plages, de recyclage et de sensibilisation environnementale. De l’autre, leur présence croissante peut accélérer des problèmes comme la gentrification numérique, l’accumulation de déchets électroniques et la pression sur des ressources naturelles limitées.

La solution ne réside pas dans la restriction de leur mobilité, mais dans la promotion d’un tourisme digital régénératif : où chaque espace de coworking en bord de mer compenserait son empreinte écologique, et où chaque nomade deviendrait le gardien temporaire du paradis qu’il habite.

Et comme l’a si bien exprimé l’un de mes écrivains préférés, (Gabriel García Márquez ) ce prix Nobel de littérature né au pays du réalisme magique :

‘La naturaleza no tiene voz, pero tiene síntomas’...

Aujourd’hui, ces symptômes sont impossibles à ignorer : forêts mutilées par la déforestation, littoraux ensevelis sous les plastiques. Face à ce constat accablant, notre devoir est clair : protéger non seulement cette île enchanteresse qui inspire voyageurs et écrivains, mais aussi sauvegarder l’héritage vivant de ces paysages.

Avendano Katherine